16 août 2022
Les racines et les origines
L’histoire racontée par Abdelkhalek à son petit-fils Mounir.
Le sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah (Mohammed III : 1721-1790) a eu comme précepteur pour son éducation Ahmed Gharbi. En effet, son père Abdellah II (1694-1757) ordonna à ses conseillers de trouver au Maroc la perle rare pour une éducation moderne dans le respect de la culture et la religion qui répondait aux critères de l’époque. Ils dénichèrent, après quelques mois de recherches, Ahmed Gharbi dans la région de Tnine Gharbia. Proposé au Sultan, Ahmed est venu s’installer à Rabat vers 1730 en tant que précepteur du Prince Moulay Mohammed (futur Mohammed III) laissant femme et enfants dans sa maison sise à Tnine Gharbia. Au bout de quelques années, lorsque le Prince dépassa l’adolescence, Ahmed demanda l’autorisation de retourner revoir ses enfants aînés. Ainsi, il partit chargé de présents mais ne revint jamais de sa région natale.
Entretemps, à la mort de Abdellah II (11 avril 1790) et lorsque le prince Moulay Mohammed fut intronisé Sultan du Maroc sous le nom de Mohammed Ben Abdellah ou Mohammed III. Durant son règne, il eut un rêve étrange impliquant son ancien précepteur Ahmed Gharbi qui lui reprochait de l’avoir abandonné après avoir enseigné tout le savoir qu’il lui avait dispensé. A son réveil, il ordonna qu’on aille le chercher et que s’il était encore vivant, qu’on le ramène à Rabat sinon qu’on lui aménage un endroit digne pour qu’il repose en paix. La délégation se déplaça à Tnine Gharbia, retrouva sa trace, sa tombe et on le déterra pour sa nouvelle demeure digne d’un précepteur du Sultan. Mais stupeur, on constata que sa dépouille était intacte. L’expédition se dépêcha d’en informer le Sultan qui le déclara « Wali Allah » et ordonna de ramener la dépouille à Rabat où en plein centre de la Médina une maison lui fut assigné pour servir de caveau familial. Il fut ainsi inhumé sous la « Kobba » principale et la Zaouia Gharbia est née.
Le petit fils Mounir, ayant pensé tout au long du récit de son grand-père qu’il s’agissait tout simplement d’un mythe, mais il commença à y croire lorsque la fin du récit fut concret à savoir une Zaouia en bonne et du forme qui existe encore et où les derniers Gharbi qui y sont enterrés sont Abdelhadi et Abdelmajid oncle paternel et père.